Les femmes ne représentent que 24 % de la profession – taux qui n’augmente plus depuis dix ans – et gagnent 18 % de moins que leurs collègues masculins.
Le dernier baromètre de l’Observatoire des femmes ingénieures permet de réaliser une analyse détaillée de la situation des femmes ingénieures en France.
Elle nous révèle deux réalités encore accentuées après la crise sanitaire.
Les femmes ingénieures ont des métiers très variés, qui permettent à la société d’avancer. Les femmes ingénieures arrivent à concilier une vie professionnelle fructueuse et leur vie privée. Cela grâce aux libertés dans les métiers d’ingénierie qui sont multiples : télétravail, organisation du travail collaborative.
Les femmes ingénieures sont majoritairement en CDI et 58% des femmes ingénieures trouvent un emploi avant même la sortie de l’école. Il faut également noter que les femmes ingénieures sont environ deux fois mieux payées que la moyenne des Françaises.
Cette réalité met à mal bon nombre d’idées reçues, et devrait encourager les filles à se tourner vers les études d’ingénieurs, où elles réussissent dans tous les secteurs techniques.
Cependant beaucoup des femmes ressentent de l’inquiétude envers leur entreprise. 42% d’entre elles n’ont ni responsabilité hiérarchique, ni budgétaire. En outre, il y a encore de nombreuses inégalités salariales entre les femmes et les hommes.
Les entreprises déplorent qu’elles n’arrivent pas à recruter, et même si elles se tournent vers des associations pour trouver de nouveaux talents, en 2022 le plafond de verre est toujours présent. Par ailleurs, les entreprises gagneraient à envoyer des signes plus tangibles en leur proposant les carrières et les salaires qu’elles méritent, d’autant que le différentiel de salaire est déjà en défaveur des femmes dès le début de carrière.
Le bénéfice que retirent les entreprises dans leurs performances, grâce à des équipes plus mixtes et inclusives, justifierait pleinement cet investissement. Enfin, les femmes ingénieures semblent se tourner vers des secteurs qui sont les moins rémunérateurs comme l’agriculture et la sylviculture.
Ces inégalités sont préoccupantes : 57% des femmes sont en inadéquation avec les valeurs de leurs employeurs, contrairement à leurs collègues masculins qui ne semblent pas percevoir les mêmes problématiques.
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Sources : Observatoire des femmes ingénieures, Les Echos, France Info
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