Les discriminations préexistantes sont exacerbées en cas de crise
Jamais depuis des décennies, le monde n’aura connu autant de crises humanitaires dévastatrices. Aux récentes catastrophes naturelles meurtrières telles que le cyclone tropical Idai au Mozambique ou le séisme en Indonésie, viennent s’ajouter les conflits durables.
Toutes les 2 secondes, 1 personne est déracinée à cause des conflits ou des persécutions. La crise économique et politique au Venezuela, la guerre ayant dévasté la Syrie, les réfugiés rohingya affluant au Bangladesh, l’une des pires crises humanitaires se déroulant au Yémen, la crise des réfugiés sud-soudanais et les conflits armés en République démocratique du Congo et en République centrafricaine nous rappellent l’ampleur des défis à relever.
Dans de tels contextes, personne ne voit son existence mise autant en péril que les filles.
Les crises humanitaires mettent non seulement la vie des filles en danger mais aussi, lorsqu’elles survivent, leur avenir. En effet en temps de crise, leur éducation constitue l’une des premières activités à être délaissées.
Les filles ont 2,5 fois plus de risques d’être déscolarisées que les garçons.
Privées de toute opportunité de se construire un avenir, elles représentent des générations entières sacrifiées. Or, l’éducation est le meilleur moyen pour elles de s’en sortir et de se reconstruire. C’est une étape indispensable à la sortie de crise d’une société, au développement durable et à la paix.
Pourquoi l’éducation des filles est-elle en danger lors de crises humanitaires ?
Les discriminations préexistantes sont exacerbées en cas de crise
A mesure que le risque de violence augmente, ou bien en cas de quarantaine lors d’une épidémie, les filles ne peuvent plus quitter leur domicile, retenues chez elles par ce qui leur reste de famille;
Leur éducation n’est clairement pas perçue comme une priorité, on les oblige soit à travailler y compris pour des formes de travail telles que la prostitution, ou l’esclavage sexuel, soit à se marier dès leur plus jeune âge.
Poursuivre l’éducation des filles dans ce contexte est le seul moyen à court et moyen terme pour leur permettre de s’autonomiser.
Cela va de la reconstruction d’écoles détruites à la mise en place de systèmes d’éducation à domicile, de la protection physique des filles concernées à l’éducation à la sécurité, et bien sûr nous les accompagnons sur le plan psychologique pour leur redonner confiance.
Nous soutenons et formons également les enseignants pour qu’ils puissent continuer leurs cours dans ce cadre d’urgence.
Si 2/3 des analphabètes dans le monde sont aujourd’hui des femmes, seule l’éducation des petites filles et aussi des jeunes filles, et tout particulièrement en situation de crise, permettra de réduire les inégalités entre les femmes et les hommes et même de produire une croissance du PIB dans les pays pauvres (source ONU).
Il y a Urgence, Plan International France dont je suis la vice-présidente est plus que jamais mobilisé sur cette cause.
Si vous désirez en savoir plus sur nos actions n’hésitez pas à consulter notre site disponible via le lien suivant : https://www.plan-international.fr/?reserved_source=WSARA&utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=Sarasvati2019