Résultat, en France, une femme sur cinq est victime de harcèlement sexuel au travail.
La parole se libère mais trop d’affaires encore enterrées
Dans les entreprises, de nombreuses enquêtes font état d’une hausse constante de la fréquence et de l’intensité des facteurs de stress. Certaines méthodes de management utilisées aujourd’hui provoquent des risques psychosociaux en augmentation, qui nuisent à la fois à la santé des travailleurs et à l’efficacité de l’entreprise.
Le contexte entrepreneurial est de plus en plus concurrentiel, avec des critères de rentabilité de plus en plus exigeants, et, pour respecter les contraintes économiques et financières, les systèmes organisationnels se complexifient, demandent une grande réactivité et peuvent aisément devenir pathogènes et conduire à du harcèlement moral avec des abus d’autorité totalement irrespectueux de la personne. Mais le harcèlement moral (mobbing) peut être provoqué aussi par des comportements individuels pervers de responsables hiérarchiques ou de collègues…
Au sein des entreprises, les salarié-e-s peuvent désormais solliciter des « référents harcèlement sexuels » désignés parmi les représentants syndicaux. Une avancée qui doit permettre de briser le silence, mais ces nouveaux interlocuteurs privilégiés des victimes se heurtent à de nombreux freins.
Des interlocuteurs dédiés mais pas encore tous formés
Depuis le 1er janvier 2019, la loi impose de nommer un référent par entreprise (parmi les membres du CSE) pour lutter contre le harcèlement et les agissements sexistes. Dans les sociétés de plus de 250 salariés, un référent côté employeur est également désigné.
« Malheureusement, encore aujourd’hui, il est extrêmement rare qu’un cas soit véritablement porté par l’entreprise et débouche sur de véritables sanctions ou même une éviction », regrette Marie. « Les cadres ont tendance à se protéger, pour ne pas avouer du même coup qu’ils auraient dû intervenir plus tôt. Le risque de l’image pour l’entreprise est très fort », explique-t-elle.
Enquêtes et sanctions sont pourtant de plus en plus nombreuses, assurent plusieurs DRH de grands groupes. Mais elles seraient souvent tenues secrètes. Plus de transparence (en obligeant par exemple à publier annuellement le nombre et le type de sanctions) et une meilleure protection des référents harcèlement sexuel, sont donc nécessaires, insiste le Haut Conseil à l’Égalité dans un récent rapport.
Conséquences pour les salariés
Les salariés qui signalent être l’objet de comportements hostiles dans leur travail perçoivent beaucoup plus souvent leur état de santé comme altéré que l’ensemble des salariés ; ils ont également eu plus souvent des arrêts de travail pour maladie au cours des 12 derniers mois et sont plus nombreux à avoir eu « au moins un accident du travail au cours des 12 derniers mois ».
Conséquences pour l’entreprise
Les violences internes ont également des répercussions sur le fonctionnement des entreprises : absentéisme, turnover, démotivation, baisse de créativité, perte de productivité, mauvaise ambiance de travail, détérioration du climat social, difficultés de recrutement, accidents du travail, atteinte à l’image de l’entreprise, litiges et procédures judiciaires…
La mission de Women Today est d’informer mais aussi d’assister les entreprises, les organisations à comprendre les enjeux de la parité, mettre en œuvre les moyens adaptés et développer une stratégie de parité adéquate et efficace.
Dans ce cadre, Women Today (Enregistré Organisme de Formation Professionnelle) déploie des solutions-formations, animé.e.s par des expert.e.s, pour les femmes et les hommes.
Notamment :
REFERENT.E HARCELEMENT SEXUEL ET AGISSEMENTS SEXISTES EN ENTREPRISE : MODE D’EMPLOI
Les 3 et 10 juin (2 x 3h30) de 9h à 12h30 en distanciel
Inscriptions ouvertes
PREJUGES ET STEREOTYPES DE GENRE EN ENTREPRISE OU ORGANISATION : COMPRENDRE ET REAGIR POUR UNE AMELIORATION OBJECTIVE DU TRAVAIL
Le 1er et 6 juillet (2 x 3h30) de 9h à 12h30 en distanciel
Inscriptions ouvertes
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